C’est en 1909 que l’Ecole a été fondée par le Chanoine LE BORGNE, recteur de la paroisse, sous l’impulsion de nombreux Chefs de famille de ROSPORDEN, résolus à donner à leurs enfants une éducation chrétienne.
Avec Sainte-Thérèse, les Filles ont déjà leur école, dirigée par les « sœurs grises ». Pourquoi pas aussi les garçons !... Les religieuses possèdent un grand bâtiment, avec cour, donnant sur la place du Boulouard et la rue Pasteur. C’est une construction déjà ancienne, exigeant un entretien constant.
L’accord est conclu et le bâtiment prend un nom : SAINT-MICHEL.
Sous la direction de M. BOLO, 70 garçons, tous externes, sont répartis dans 3 classes dont la dernière prépare au Certificat d’Etudes.
Deux ans après, M. Yves KERMANAC’H, de Clohars-Carnoët prend la direction du collège. A la demande expresse d’autres familles des communes avoisinantes, l’école devient un pensionnat.
A son retour de la guerre, en 1919, M. KERMANACH donne un essor nouveau à l’école avec deux adjoints précieux : le Rospordinois Charles LE GUIBAN, âgé de 28 ans, et le jeune Kernévellois de 21 ans, amputé du bras droit, Christophe LE GLAZ.
En 1924, Charles LE GUIBAN est nommé dans le Nord Finistère en tant que prêtre. 5 ans après, Yves KERMANACH va assumer d’autres fonctions à Quimperlé.
L’Abbé Henri COMBOT leur succède.
Lorsqu’il s’en va, en 1934, c’est dans le même esprit que l’Abbé Guillaume SERGENT va œuvrer à aider les familles à réaliser leurs aspirations.
Mais, en Septembre 1939, c’est de nouveau la Guerre. En l’absence de Guillaume Sergent, prisonnier dans un Stalag, l’Abbé LE BARS, son ex-adjoint, aura le mérite d’assumer avec compétence la charge de l’établissement et de ses 60 pensionnaires.
Deux ans après, les effectifs sont en hausse, mais les soucis également.
La guerre a épargné Saint-Michel. Mais pas les intempéries ! Vieux murs lézardés, plâtres gondolés et suintant d’humidité, plafonds, planchers, escaliers dégradés. Les réparations sont de plus en plus fréquentes et coûteuses. Il faudrait une école neuve !
Le recteur MELANSON achète une parcelle de deux hectares au Ruveil et confie la construction à l’entreprise TROALAIN-LE BEC. Malheureusement, même avec un emprunt considérable, il manque une bonne partie des fonds. La seconde décision capitale est approuvée par tous : il faut vendre le vieux Saint-Michel !
A peine arrivé, l’Abbé JADE, le nouveau recteur, réalise au mieux cette vente, tout en veillant sans relâche à la bonne marche du chantier.
Le 4 octobre 1959, c’est le grand jour : une foule considérable, entraînée par la musique de l’Etoile composée en majeure partie d’Anciens de l’école, grimpe la côte du Ruveïl pour assister à l’inauguration du Bâtiment et à sa bénédiction par Monseigneur FAVE.
Repas en commun… Grande Kermesse… La fête est joyeuse pour marquer à la fois le cinquantenaire du collège et son renouveau… Le vieux Saint-Michel est à l’agonie, au Boulouard, il se régénère au Ruveil.
Les derniers religieux qui ont assumé la direction du Collège ont laissé une situation florissante, avec un grand bâtiment supplémentaire : ce furent l’abbé SCLAMINEC (1961-62), l’abbé TROADEC (1964 à 1971) et l’abbé MOAL (1972).
1968 voit l’instauration de la mixité : garçons et filles de maternelle et de primaire seront à Sainte-Thérèse tandis que Saint-Michel devient un collège mixte.
Les laïcs ont remplacé les prêtres occupés dans les paroisses. Ainsi vinrent successivement Monsieur Yvon BOUCHER (1974-1982) et Monsieur Laurent PENNARUN (1982-1990).
La première femme à la direction de Saint-Michel arrive en septembre 1990 : c’est Madame Andrée PEZENNEC, enseignante depuis 25 ans au collège Saint-Joseph de Concarneau. Elle quitte Saint-Michel en juin 2006.
Ensuite, Madame Dominique SAOUTER (2006 – 2009) puis Madame Cathy COLLETER (2009 – 2012) se sont vues confier la direction du collège.
Depuis septembre 2012, Madame Anne LE LAY est le nouveau Chef d’Etablissement. En novembre 2013, un nouveau bâtiment sort de terre pour accueillir deux classes. Le CDI, le labo de Sciences et toute l’administration sont rénovés et sont mis à la disposition des élèves en janvier 2015.
Souvenirs…
« D'abord, la photo de la classe de 11° / 10° ( année 1957 / 58 ). Notre "Maîtresse ", comme on disait s'appelait Mlle BERNARD. La photo est donc prise dans l'ancien emplacement de l'école. Plus précisément dans la cour "de devant" ( côté rue ) [ il y avait une autre cour derrière le bâtiment principal, parallèle à la rue ]. Derrière nous les fenêtres de la cantine, l'école comportant 2 ailes. Pour l'anecdote, je suis le petit blond coiffé en brosse au 1° rang avec un blouson à carreaux. Souvenirs , souvenirs ... »
« Le second cliché (pris dans la cour) est une vénérable coupure de presse (le Télégramme, je crois) relatant la bénédiction / inauguration des bâtiments actuels. La date ? Je pense que c'est pendant l'année scolaire 59/60, puisque je me souviens y être rentré en 8° (CE 2 d'aujourd'hui). Et encore pour l'anecdote, je suis toujours le petit blond en brosse du 1° rang, le 3° à partir de la gauche. »
« Le bonus : il s'agit d'une annexe à la vie de l'Ecole Saint-Michel, mais qui la concerne directement plusieurs de ses élèves - dont moi, toujours et c'est pour cela que j'ai cette photo. Le départ de l'église d'une procession, avec les prêtres de la paroisse dans le fond et une cohorte d'enfants de chœur (les "manchicottes", comme on disait en breton) : cherchez toujours le "petit blond en brosse". Le rapport direct avec l'école ? Tous les enfants de choeur étaient recrutés à Saint-Michel. Et je me demande si le 1° prêtre après cette belle jeunesse n'est pas le directeur de l'époque, l'abbé LE GOFF, je crois (à vérifier). Par contre , double mystère sur l'occasion (quelle fête?) ? et l' année ? »
Inauguration ST michel par l'évêque.
Pose de la 1° pierre.
Pose de la 1° pierre Mme Petillon M Guénolé Parents de Jean.